Parmi la très longue liste d’idées reçues qui circulent sur la diététique, celle qui revient le plus souvent est sans conteste : les féculents et le pain font grossir.
Avec au top des phrases que j’entends multi-quotidiennement « je ne maigrirai jamais avec autant de féculent ».
Je ne compte plus le nombre de patients qui me supplient de supprimer le pain et les féculents, « au moins au début, pour que le poids décolle ».
Alors oui, certes, le poids décolle lorsqu’on supprime les féculents (si on ne les remplace pas par quelque chose de plus calorique ça va sans dire), c’est mathématique : on supprime une classe d’aliments qui apporte une certaine quantité de glucides et donc de calories (100g de féculents apportant environ 100 calories) le calcul est vite fait.
Alors oui, certes, le poids décolle lorsqu’on supprime les féculents (si on ne les remplace pas par quelque chose de plus calorique ça va sans dire), c’est mathématique : on supprime une classe d’aliments qui apporte une certaine quantité de glucides et donc de calories (100g de féculents apportant environ 100 calories) le calcul est vite fait.
Pourquoi ne pas les supprimer alors ?
Déjà, et vous le savez désormais, je n’aime pas diaboliser un aliment et encore moins tout un groupe d’aliments.
Ensuite, on parle ici des féculents, qui apportent des glucides, et ces glucides sont le carburant des muscles et du cerveau. En tous cas, le carburant le plus facilement utilisable par l’organisme.
Si on prive l’organisme de son carburant, il le réclame en se manifestant : faim, baisse de tonus, faiblesse généralisée (coup de pompe), bref, tous les symptômes de l’hypoglycémie.
A la clé : des fringales de sucre, qu’on assouvit généralement à coup de boissons sucrées ou sucreries, qui apportent des sucres très rapidement utilisable par l’organisme. Ces sucres font remonter la glycémie en flèche provoquant un pic de glycémie (phénomène qui n’existe pas avec les féculents qui sont plus lentement assimilés), qui est à son tour à l’origine de la sécrétion en rush de l’insuline (hormone hypoglycémiante mais aussi qui favorise le stockage des graisses !). Ce pic d’insuline fait alors redescendre la glycémie aussi vite qu’elle est montée. C’est ce qu’on appelle l’hypoglycémie réactionnelle.
Et c’est un cercle vicieux avec à la clé du grignotage sucré et un stockage favorisé. (je schématise beaucoup mais dans les grandes lignes c’est ça)
Ensuite, on parle ici des féculents, qui apportent des glucides, et ces glucides sont le carburant des muscles et du cerveau. En tous cas, le carburant le plus facilement utilisable par l’organisme.
Si on prive l’organisme de son carburant, il le réclame en se manifestant : faim, baisse de tonus, faiblesse généralisée (coup de pompe), bref, tous les symptômes de l’hypoglycémie.
A la clé : des fringales de sucre, qu’on assouvit généralement à coup de boissons sucrées ou sucreries, qui apportent des sucres très rapidement utilisable par l’organisme. Ces sucres font remonter la glycémie en flèche provoquant un pic de glycémie (phénomène qui n’existe pas avec les féculents qui sont plus lentement assimilés), qui est à son tour à l’origine de la sécrétion en rush de l’insuline (hormone hypoglycémiante mais aussi qui favorise le stockage des graisses !). Ce pic d’insuline fait alors redescendre la glycémie aussi vite qu’elle est montée. C’est ce qu’on appelle l’hypoglycémie réactionnelle.
Et c’est un cercle vicieux avec à la clé du grignotage sucré et un stockage favorisé. (je schématise beaucoup mais dans les grandes lignes c’est ça)
Et ceux qui arrivent à les supprimer sans craquer ?
Oui, certains réussissent à supprimer les féculents et le pain sans ressentir de faim ou de manque.
Parce que l’organisme a une formidable capacité d’adaptation et développe d’ingénieux mécanisme de survie. Ainsi, quand on le prive sur le long terme de son carburant, il s’adapte en diminuant son métabolisme. Par exemple, une femme d’une trentaine d’années qui brûle théoriquement 2000 calories environ par jour, si elle ne mange plus que 1300 calories et sans glucide ou presque, va adapter progressivement son métabolisme à ses apports et ne brûler que 1300 calories par jour.
Un peu comme un écran d’ordinateur qui se met en veille quand on ne l’utilise plus pendant un moment.
Du coup, cette femme lambda, qui a supprimé les féculents et le pain de son alimentation depuis des années non seulement ne perd plus de poids mais en reprend progressivement.
Parce que l’organisme a une formidable capacité d’adaptation et développe d’ingénieux mécanisme de survie. Ainsi, quand on le prive sur le long terme de son carburant, il s’adapte en diminuant son métabolisme. Par exemple, une femme d’une trentaine d’années qui brûle théoriquement 2000 calories environ par jour, si elle ne mange plus que 1300 calories et sans glucide ou presque, va adapter progressivement son métabolisme à ses apports et ne brûler que 1300 calories par jour.
Un peu comme un écran d’ordinateur qui se met en veille quand on ne l’utilise plus pendant un moment.
Du coup, cette femme lambda, qui a supprimé les féculents et le pain de son alimentation depuis des années non seulement ne perd plus de poids mais en reprend progressivement.
Pourquoi ?
Parce que son métabolisme est effondré, et qu’avec toute la volonté du monde, si elle suit son régime strict 90% du temps, elle aura forcément une occasion, un repas plus riche, une invitation, une tentation de temps en temps, lors de laquelle son apport calorique et glucidique va augmenter.
Parce que son métabolisme est effondré, et qu’avec toute la volonté du monde, si elle suit son régime strict 90% du temps, elle aura forcément une occasion, un repas plus riche, une invitation, une tentation de temps en temps, lors de laquelle son apport calorique et glucidique va augmenter.
Ces fameux glucides, carburant de l’organisme, dont il est constamment privé et sur lequel il va se jeter et stocker (sous forme de graisse bien sûr), en prévision d’une nouvelle disette.
Alors que la femme qui mange de tout et qui a un métabolisme normal va pouvoir faire des repas plus riches de temps en temps sans conséquences sur son poids.
Le mauvais coupable
Par ailleurs, diaboliser les féculents, qui sont finalement des aliments modérément caloriques mais rassasiants, c’est un peu une solution de facilité. La solution semble simple, on connait bien les « coupables » et les supprimer n’est finalement pas si contraignant que ça.
Je me retrouve du coup souvent avec des personnes qui, trop occupées à éviter les féculents et le pain, ne se rendent pas compte que leur alimentation est « riche » par ailleurs (fromage, charcuterie, quiches ou tartes salées voire même pâtisserie).
De même, elles vont préférer choisir au restaurant, une salade composées (très assaisonnée, avec du fromage, des gésiers, des croutons, des avocats …) plutôt qu’une bavette avec une pomme de terre en papillote. Alors que la salade sera plus calorique mais nettement moins rassasiante.
Pour conclure, s’il peut être judicieux dans certains cas de réduire un peu les féculents et le pain quand on veut perdre du poids, gardez-vous bien de les supprimer au risque de dérégler la merveilleuse machine qu'est votre organisme. Bref, une fois de plus : mangez de tout !
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