Après s’être interrogé sur l’incidence d’une alimentation « saine » sur le poids, on peut légitimement se poser la question de l’effet de la junk-food sur le poids.
Alors est-ce que les fast-foods font grossir ? Peut-on manger mal sans prendre de poids ? A quelle fréquence ? Et quelles sont les autres conséquences que la potentielle prise de poids ?
Vous l’aurez certainement désormais compris : je ne pense pas qu’on puisse affirmer qu’un aliment fasse grossir, et encore moins qu’un autre fasse maigrir.
Chaque aliment apporte son lot de calories, nutriments, et s’il peut être plus ou moins intéressant nutritionnellement parlant (plus ou moins riche en acides gras essentiels, en vitamines, en minéraux, en fibres etc …), pourra toujours s’intégrer au sein d’une alimentation équilibrée.
L’équilibre alimentaire se faisant, non pas sur la journée, mais bien sur plusieurs jours, et heureusement.
Quid des fast-foods ?
Fast-food, littéralement restauration rapide … et c’est là que le bât blesse.
Manger un hamburger/frites, en soit, n’est pas une aberration nutritionnelle. C’est effectivement un repas gras, à la fois riche en calories et assez pauvre en intérêt (les vitamines et minéraux ne se bousculent pas au portillon), mais on trouve largement aussi gras et riche dans la gastronomie française (merci la tartiflette, la fondue savoyarde ou la saucisse de Morteau briochée).
Non, le problème du fast-food ne réside pas tant dans la teneur calorique et lipidique de ses aliments, mais plutôt dans le « comportement » alimentaire qu’il engendre.
Manger vite, avec les doigts, en mâchant très peu (tout est mou et s’avale quasi tout rond !) et surtout sans prendre le temps de savourer, c’est là que le fast-food devient mauvais.
Et les fast-foods entretiennent ce phénomène en multipliant les menus « maxi » et « plus size », qui font passer un menu, déjà riche, à un gouffre calorique pour 1 euros de plus : la frite passe du cornet moyen au cornet XL et la boisson du 33 cl au 50 cl. De quoi en perdre toute raison …
Je ne parle même pas de l’hérésie de la fontaine à soda qui incite à se resservir plusieurs fois (pour rentabiliser l’affaire), avec ses 6 morceaux de sucre aux 33 cl (taille d’une canette), qui ne participent même pas à la satiété (les calories bues perdent cet intérêt primordial), on atteint donc facilement le litre de soda bu pendant les repas, avec 18 morceaux de sucre et 450 calories vides.
Une drogue pour certain ?
Je ne sais pas pour vous, mais j’ai souvent entendu autour de moi des théories selon lesquelles les géants du Fastfood (Macdo pour ne citer personne) mettraient des composants addictifs dans leur burger, pour « fidéliser » leur clientèle.
Je suis notamment toujours surprise par l’exemple de mon mari, pourtant plutôt adepte de la bonne nourriture et de la fine gastronomie, régulièrement attiré par les fastfoods, desquels il ressort toujours légèrement écœuré en me disant « c’était dégueulasse, je ne sais pas pourquoi je me fais toujours avoir mais cette fois c’est la dernière fois que j’y retourne ». Et je vous le donne en mille, il y retourne toujours.
Je ne suis, personnellement, pas très friande des théories complotistes quelles qu’elles soient. Je ne crois donc pas vraiment au mythe du big-mac-aux-stupéfiants, mais en revanche, je crois au pouvoir addictif du gras et du salé et au réconfort immédiat qu’ils procurent.
Les autres conséquences pour la santé?
Le hamburger frites de fast food regorgent de graisses saturées (entre le steak haché gras, les sauces blanches à base de mayonnaise, et les frites) et est plutôt pauvre en vitamines, minéraux, fibres et acides gras essentiels.
Il s'agit donc de ne pas multiplier ce type de repas sur la semaine au risque (sur le long terme), de voir votre cholestérol grimper, et potentiellement le poids aussi (avec toutes les conséquences d'un surpoids sur la santé).
Le bon sens voudrait que le repas suivant soit riche en légumes et fruits pour pallier les apports vitaminiques et minéraux, et de préférence pauvre en graisses saturées et riche en acides gras essentiels.
Et le burger/frites de restaurant ?
Heureusement, il ne s’agit pas de diaboliser le célèbre burger, qui pour notre plus grand bonheur, s’est « gastronomisé » ces dernières années.
Avec des recettes toujours plus fines, plus originales, des viandes toujours meilleures, des accompagnements qui changent (des frites maison, rustiques, des frites de patates douces, ou de légumes anciens), le hamburger trouve sa place dans les menus de tous, y compris les clients à la perte de poids ou les adeptes de la bonne cuisine.
Un hamburger/frites dégusté avec des couverts dans un restaurant, même accompagné d’un verre de soda (non light) pour les plus traditionnels (à 4 euros la bouteille dans certain restaurant, on hésite nettement à en commander un deuxième !) n’a aucune raison d’être diabolisé.
Un hamburger/frites dégusté avec des couverts dans un restaurant, même accompagné d’un verre de soda (non light) pour les plus traditionnels (à 4 euros la bouteille dans certain restaurant, on hésite nettement à en commander un deuxième !) n’a aucune raison d’être diabolisé.
Pour résumer : ce n’est pas la junk-food qu’il faut montrer du doigt, mais bien le comportement alimentaire qu’elle suscite (manger vite, avec les mains et sans prendre le temps d’apprécier ou d’être à l’écoute).
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