C’est la dernière trouvaille des vendeurs de régimes miracle et il est vrai que le principe est séduisant : manger pour maigrir donc.
L’explication serait que la digestion et l’assimilation de certains aliments provoqueraient une dépense calorique plus importante que leur teneur calorique.
Par exemple : en mangeant 100 calories d’un aliment, mon organisme en utiliserait 150 pour le digérer et l’assimiler, ce qui veut dire que je brûlerais 50 calories.
Avant même d’essayer de savoir si une telle hypothèse est crédible sur le plan scientifique (même si j’ai mon idée sur la question), je vais essayer de raisonner logiquement.
Pour cela, je vais encore une fois (pardon mon radotage) vous vanter les mérites de mère nature qui a tellement bien fait les choses : les êtres vivants ont besoin de carburant pour vivre, qu’ils trouvent sous forme d’aliments. C’est ainsi qu’ancestralement, nous mangeons pour subvenir à nos besoins et combler nos dépenses caloriques.
Notre organisme nous envoie pour cela des signaux très clairs (faim et satiété) qui nous permettent de réguler parfaitement cette balance calorique.
Notre organisme nous envoie pour cela des signaux très clairs (faim et satiété) qui nous permettent de réguler parfaitement cette balance calorique.
Le « but » de l’alimentation est donc bien d’apporter des calories pour faire marcher la machine.
Alors maintenant, reprenons le principe des aliments à calories négatives :
J’ai besoin de calories, mon organisme me le signale en m’envoyant le message de la faim. Je décide de choisir des aliments à calories négatives (les fêtes de fin d'année ont eu raison de ma ligne), mais malheureusement au lieu de m’apporter de l’énergie, ces aliments m’en feraient dépenser davantage encore ! Du coup, je suppose que plus je vais en manger, plus je vais avoir faim ? … résultat des courses : après avoir mangé un kilo de concombre, je vais avoir une énorme fringale et envie de me jeter sur une assiette de frites (assurément pas à calories négatives celles-ci) ?
M’est avis que l’effet sur mon poids ne sera pas celui escompté. Et en prime, je contribue (une fois de plus) à dérégler ma belle horloge interne en mangeant à profusion des aliments, sans faim ni plaisir.
M’est avis que l’effet sur mon poids ne sera pas celui escompté. Et en prime, je contribue (une fois de plus) à dérégler ma belle horloge interne en mangeant à profusion des aliments, sans faim ni plaisir.
Et scientifiquement ?
Après recherches approfondies, aucune étude scientifique n’est venue corroborer cette thèse d’aliments à calories négatives (ah bon ?).
Je me souviens bien avoir étudié le rendement de la digestion des principaux nutriments (protéines, lipides et glucides) et effectivement, l’organisme a besoin de plus ou moins de calories pour digérer et métaboliser les nutriments, avec dans l’ordre décroissant les protéines, puis les glucides et en dernier les lipides. Mais il s’agit d’un rendement (un pourcentage donc) qui représente entre 15 et 25% de l’énergie absorbée.
Je me souviens bien avoir étudié le rendement de la digestion des principaux nutriments (protéines, lipides et glucides) et effectivement, l’organisme a besoin de plus ou moins de calories pour digérer et métaboliser les nutriments, avec dans l’ordre décroissant les protéines, puis les glucides et en dernier les lipides. Mais il s’agit d’un rendement (un pourcentage donc) qui représente entre 15 et 25% de l’énergie absorbée.
Or, pour que la digestion d’un aliment nécessite plus de calories qu’il n’en apporte, il faudrait que ce rendement soit supérieur à 100%, autant dire qu’on en est bien loin.
Pourquoi ce "régime" peut quand même marcher?
Parce que ces aliments à "calories négatives" sont des légumes et des fruits et que ce sont donc des aliments à faible densité calorique (une majorité d'eau et très peu de calories au 100 g). Ainsi, en les privilégiant dans notre alimentation, on a tendance à diminuer la densité calorique de notre « bol alimentaire » (total des aliments consommés), ce qui veut dire manger moins calorique et donc forcément perdre du poids.
Rien de très révolutionnaire donc.
Rien de très révolutionnaire donc.
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