Tuesday, 25 October 2016

Régimes miracles



Chaque année donne lieu à de nouveaux régimes tous plus miraculeux, efficaces et peu contraignants les uns que les autres. Perdre du poids est une quête ardue pour beaucoup, et la promesse d’un remède simple et rapide attire toujours les foules, quitte à leurs en faire perdre la raison.

Et pourtant, les candidats à ce genre de régimes ne sont pas tous crédules et naïfs. La majorité d’entre eux sont même des personnes pleines de bon sens, juste désespérées d'enchaîner les régimes sans résultat et de ne pas parvenir à atteindre leur graal (leur poids idéal).

Et en vagabondant dans les méandres du web, je suis tombée sur cet article de Glamour : Perdre 7 kilos en 1 mois avec le régime inversé. Dans les grandes lignes, il suffit d’inverser le petit déjeuner et le dîner pour maigrir "sans efforts".

« Selon le régime inversé, il faudrait manger une bonne dose de protéines le matin (poisson, œufs, viande...), des féculents, des légumes et un fruit. Le midi, rien ne bouge. Le soir, place donc aux céréales ! Mais attention, des céréales non transformées. Donc plutôt des flocons d'avoine que des Frosties ou des Smacks. Oui, c'est moins fun, mais c'est plus diététique. »

En gros, on attaque la journée avec un poulet basquaise (âmes sensibles s’abstenir) et on le termine avec un bol de muesli … et aussi incroyable que ça puisse paraître ( ?) on perd du poids !

Evidemment qu’on perd du poids. Pourquoi ?

Non pas parce que l’organisme brûle mieux le poulet basquaise le matin et les céréales le soir non.
Tout simplement parce qu’en mangeant ainsi, on va forcément manger (beaucoup) moins.

Comment ça marche?

La vie sociale est faite de telle façon que la majorité de nos dérapages et de nos plaisirs ont lieu le soir au dîner : les resto, les sorties, les invitations, les apéros etc

En suivant le régime inversé, on est donc contraints de refuser ces occasions pour dîner en tête à tête avec son porridge. 
Ce qui limite forcément les excès : plus de verre de vin avec des cacahuètes  (ou alors le matin avec le bourguignon?  l’article ne nous le précise pas), plus de dîner à rallonge (entrée, plat, fromage, dessert) que je vous mets au défi de manger au saut du lit avant d’aller travailler, de même que les repas riches tels que le cassoulet, la tartiflette ou le couscous-boulettes risquent de rendre pénible votre matinée de boulot.

Bref, un petit déjeuner qui ressemble vaguement à un dîner les jours de disette, un dîner qui ressemble à un petit déjeuner (et même pas celui du weekend un peu sympa à base de viennoiseries) tout cela sans changer le déjeuner = un quart à un tiers de calories en moins « sans effort » donc.

Ceci est un exemple représentatif de tous les régimes fantaisistes et prétendument miracles. Ils reposent tous sur ce principe : manger moins. Parce qu’en pratique c’est la seule chose qui fait perdre du poids. Rien de si révolutionnaire finalement.

Petit rappel : la perte de poids résulte de la différence entre les entrées de calories (l’alimentation) et les sorties de calories (métabolisme de base + activité physique). Pour perdre du poids, deux choses sont possibles : diminuer les entrées de calories ou augmenter les dépenses (voire les 2 ensembles soyons fous).

C’est donc par exemple le principe de la mono-diète (manger d’un seul aliment : ça marche parce qu’il est techniquement très difficile de manger 1800 calories de pomme par jour, et parce qu’au bout de 12 heures de pommes la lassitude et l’écœurement prennent le dessus), des régimes dissociés(on mange moins parce que manger du fromage sans pain ou des pâtes sans viande = manger moins), du régime soupe au chou (= même principe que la mono-diète, on mange moins), des régime paléo et chrononutrition (= manger moins aussi car beaucoup de contraintes).

Alors, pourquoi est-ce que je n’arrive pas à maigrir en suivant des régimes qui me font manger moins? (me demanderez-vous ?)

Deux raisons principales : 

1/ Parce que la majorité des personnes qui entreprennent des régimes sont trop pressées, et que l’amaigrissement doit se faire lentement pour être durable.
Qui dit perte de poids rapide dit régime trop stricte, dit frustration et faim, dit tentations et craquages.
Pour perdre du poids durablement il faut accepter l’idée que ça puisse prendre un certain temps et que, non, on ne va pas forcément pouvoir rentrer dans le jean taille 38 de notre adolescence en quelques semaines. 

2/ Parce que tous ces régimes fantaisistes sont difficiles à suivre sur la longueur, car incompatibles avec notre vie. Du coup on les arrête brutalement, on revient à nos (mauvaises) habitudes antérieures puisque finalement, on n’a pas appris à mieux manger.
 Il faut donc aussi vérifier que le régime respecte vos goûts et votre rythme de vie (et donc pas un casse-tête chinois quotidien), car ce sont de nouvelles habitudes à prendre qui doivent être acquises pour toujours. (Non, le régime qui fait perdre du poids définitivement, même après son arrêt total, n’existe pas.)

On abandonne donc les régimes abracadabrants et on s'en tient à quelques règles simples :

  •           Ne vous affamez-pas : la faim est le pire ennemi du régime.  
  •          Respectez votre satiété
  •           Ne diabolisez pas les aliments plaisirs : vous être choco-dépendante ? Ne décidez pas que le chocolat ne passera plus par vous, ça ne marchera pas. Autorisez-vous du chocolat dès que l’envie se présente, mais mangez-le en pleine conscience et arrêtez-vous dès que le plaisir décroit.
  •           Mangez lentement, en mâchant bien.
  •           Mangez dans des assiettes plus petites : une petite assiette pleine dupera le cerveau qui aura l’impression d’avoir mangé davantage, contrairement à une grande assiette à moitié vide qui vous laissera sur votre faim.
  •           Ne vous pesez pas tous les jours : Le poids met 2 à 3 jours à réagir après un écart ou après des efforts. Se peser chaque jour est donc trompeur et peut être décourageant. 


 A bon entendeur, besos todos

Wednesday, 19 October 2016

Fall is coming





Mon premier est un peu frais voire franchement froid, mon second a un sol jonché de feuilles mortes, mon troisième a des journées qui n’en finissent pas de raccourcir, mon tout est une saison un peu hostile …

Je ne vous fais pas l’affront de vous donner la réponse, d’autant que votre agenda est là pour vous le rappeler tous les matins : nous sommes au cœur de l’automne et l’hiver se fait déjà sentir (toujours pressé celui-là, on ne peut pas en dire autant de son copain-cool l’été qui prend généralement son temps pour débarquer).

Bref, il fait froid, gris, humide, l’été semble déjà bien loin, le bronzage a laissé la place à un teint oscillant entre le navet et le lavabo, les nuits sont paradoxalement proportionnelles à notre fatigue (que quelqu’un veuille bien m’expliquer) et les virus et autres bactéries sournoises ne pensent qu’à nous mettre le grappin dessus. Et ça marche souvent, parce que, qui dit automne/hiver dit défenses immunitaires en bernes.

Pardon, je me rends compte que j’ai sans doute légèrement noirci le tableau, il faut dire que je suis une inconditionnelle amoureuse de l’été et que je dois chaque année lutter contre mon petit burnout post-estival.

Je reprends en mode happy/life-is-beautiful : mon premier revêt un habit délicieusement mordoré, mon second donne envie de se blottir sous un plaid douillet au coin du feu (ou du radiateur pour les moins chanceux), mon dernier célèbre une fête horriblement excitante à base de citrouille … mon tout est une saison aussi charmante que colorée.

Toujours est-il que l’automne, c’est quand même les prémices de l’hiver, et que pour le commun des mortels, l’hiver rime souvent avec prise de poids, grippe et fatigue (charmant programme) (ça y est ma nature a repris ses droits).
C’est donc dès à présent qu’il faut déployer son attirail préventif pour traverser sans encombre ce long tunnel qui nous mène au printemps. Prêts ?

Voici 5 mantras à appliquer derechef pour braver la saison froide en pleine forme, sans laisser nos  cellules graisseuses proliférer sous notre doudoune .


  • De la soupe ton allié tu feras : réconfortante, rassasiante, digeste et mine de fibres et de minéraux, la soupe est définitivement l’entrée hivernale anti-capitons. Un bol de soupe pour commencer  c’est gage d’un repas qui suit moins copieux, sans même avoir l’impression de se priver. En plus elle est déclinable à l’infini : aucune excuse pour la bouder.
  •  Des antioxydants tu abuseras : c’est eux qui reboostent notre système immunitaire raplapla. La star ? : la célèbre vitamine C. Et ça tombe bien, nos étals automnaux (à répéter 10 fois pour améliorer sa diction) en regorgent avec les oranges, clémentines, pamplemousse et autres kiwi ! On fait également des stocks de baies de goji ou d’acérola séchés, à grignoter en cas de coup de pompe. Enfin, on met sur tous ses plats une pincée de curcuma (également appelé poudre de perlimpinpin), champion du monde des antioxydants toutes catégories confondues ! Avec tout ça, on met au défi le moindre virus de braver votre périmètre de sécurité.
  • Les baskets, du placard, tu ressortiras : je ne vous le répéterai jamais assez, que ce soit pour la santé, pour la ligne,  pour le bien-être, ou pour renforcer votre système immunitaire : une activité physique régulière est pri-mor-diale alors plus d’excuse pour buller sur le canapé et laisser le top fushia en tissu technique prendre la poussière dans le placard.
          De la marche (shopping) à la course à pied en passant par le yoga hyalurvedique, peu importe du moment que vous y trouvez du plaisir. En prime : vous réveillez la sérotonine qui sommeille en vous pour un moral au beau fixe (pas comme le ciel).
  • De Morphée, chaque nuit, tu t’enticheras : La fatigue pousse au grignotage, rend plus sensible aux infections ainsi qu’à la déprime. Un bon sommeil est donc une des clés pour un hiver au top. Facile à dire ? Certes. Pour bien dormir, mangez léger et digeste, limitez les excitants et l’alcool (en excès) et évitez les écrans juste avant de dormir. (ou alors endormez-vous devant un douzième épisode de votre série préférée ça peut marcher aussi).
  • De raclette et de tartiflette, point tu n’abuseras : ne nous voilons pas la face, les plats hivernaux ne brillent pas par leur légèreté (tendre euphémisme). L’idée n’est pourtant pas de les bannir (si on ne peut même plus se consoler du froid à coup de fromage fondu où va-t-on ?), mais de les espacer (un par quinzaine semble un max raisonnable). On évite donc de cumuler raclette, tartiflette et fondue savoyarde le même weekend, et on n’oublie jamais de les manger avec une belle salade verte généreuse qui permet de réduire nos portions de frometon.



Voilà je vous laisse avec ces quelques conseils avisés et vais commencer à checker les destinations pour l’été prochain (soupir).